dimanche 29 mars 2015

INTERVIEW - KRAKENSTEIN - FRANCE (Dijon)

Salut les Krakensein, vous êtes de Dijon, depuis quand existe le groupe, de qui est-il composé ?
Le Krakenstein existe depuis un peu plus de cinq ans, le premier concert était à la fête de la musique en 2010. On y retrouvait Krakenmag au chant, Krakenstef à la gratte, Krakenziko à la basse et Krakenfab à la batterie. Depuis deux ans, la greffe de deux nouveaux organes, Krakensally (basse) et Krakenono (batterie) a permis au Krakenstein de continuer à hanter les marécages.


Vous avez enregistré une démo, album est-il en prévision ?
Une première démo a été enregistrée au Krakenlocal en 2011, avec des beaux cd gravés et des pochettes en carton collées à la maison, une deuxième démoroïde est sortie début 2014, plus aboutie mais toujours en DIY. Il y a toujours de nouvelles chansons en préparation dans l'alambic du Doc Kraken, et une troisième démo pourrait bien sortir de la tourbe...

Vous êtes tous fan de la culture gore ?
Tous les Krakens sont pas forcément fan de gore, mais de fantastique en général, de science-fiction, d'épouvante, que ce soit en film ou en bouqui, musique...

Vous avez été influencés par des groupes comme Misfits ou les Banane Metalik ?
Chaque Kraken a son parcours, diffèrent des autres, et donc ses influences. Nono, c'est le hard-rock et le métal en général, Sally serait plus psycho et punk, Mag rock 70's et métal, Stef punk-rock et trash... Au tout début du groupe, tout ça était pas trop défini, y'avait même deux chansons paillardes à la Tulaviok, et petit à petit, l'identité du Krakenstein s'est construite, c'est un peu un croisement des Shériff, Motorhead, Demented Are Go pour la zik, les Misfits pour les textes et un peu de Gwar sur scène...

De quoi parles vos textes ? Krakenstein est-il un groupe politique ?
Les textes du Krakenstein parlent souvent de ces bonnes vieilles VHS des 80's, pas forcément gore, mais au moins fantastique, décalées et potaches. Il y a aussi d'autres chansons un peu plus dans l'esprit des universal monsters des années 20 et 30 ou des classiques de l'épouvante comme L'exorciste. Enfin bref, rien de trop sérieux ! L'ambiance est plus Bad Taste que Hostel, l'horreur tarte à la crème quoi. 
Krakenstein n'est pas un groupe politique ou engagé dans ses textes, on ne sait pas écrire ça et on en a pas forcément envie non plus. Il y a déjà pleins de groupes qui le font bien et mieux que ce qu'on pourrait faire. Après, on a forcément nos idées et convictions et ça se traduit par des concerts de soutien mais ça se retrouve pas dans nos chansons. C'est plus dans la façon de faire du Krakenstein, libre et autonome, que tu peux trouver un engagement. On est plus Ludwig que Béru, ou plus Tankard que Napalm Death pour les hardos.

Je vous avais vu au Crusty Fest en 2014 et votre prestation m'avez beaucoup plus, vous êtes très "pros" vous jouiez dans d'autres groupes avant ?
A part Krakenmag dont c'est le premier groupe, on a déjà tous joués dans d'autres groupes, Honey Lips, Jailbreak pour Krakenono, Dirty Bastards On Speed et Sikfuck pour Krakensally, Scrotum Sawyer et d'autres machins tout pourris pour Krakenstef, mais Krakenstein est le premier groupe où l'on fait autant de concerts. 
Par contre le "très pro", c'est la première fois qu'on nous le dit, ça fait plaisir bien sur, mais on préfère l'immédiat et le spontané que des trucs trop préparés. Et au Crusty, tout était génial, l'orga, le coin, le public, forcément ça te rend bon, le meilleur, comme la soupe aux choux quoi.

En dehors du groupe que faites-vous dans la vie ?
On bosse tous hélas, à toi de voir qui fait quoi :
-Je réalise des sacrifices de vierges pour l'Etat Français
-Vendeuse de guêpes
-Je me calme et je bois frais à St Tropez
-Je suis infirmière sans culotte au CNRS, section charcutière
-Je protège des virus informatiques en voie d'extinction sur Ushaya TV.

Vous avez des films / court métrages à recommander aux novices de la culture gore ?
Babyblood, A L'intérieur pour les français, les trois premiers Peter Jackson (Bad Taste, Les Feebles, Brain Dead), la sainte trilogie qui enterre Le Seigneur Des Anneaux, Evil Dead, Street Trash, Réanimator, Le Retour Des Morts Vivants, Cannibal Holocaust, Toxic Avenger.. Y'en a plein ! Pas tous gore, pas tous au top, et bien sur n'importe quel film avec Marion Cottilard ou Danny Boon, ça c'est du dégueulasse assuré !

Comment se passes la composition des morceaux ?
Les morceaux, ça peut venir n'importe comment, un riff de grattes, une phrase entendue dans un film ou au bistrot, le contraire, des fois c'est juste le début d'un film, comme Accion Mutante, c'est que le premier quart d'heure qui se retrouve dans la chanson.
Ensuite on cherche tous ensemble comment arranger le truc de départ, des fois ça sort tout seul comme street trash, d'autres on en chie plus, dans Krakenstein y'a des organes qui connaissent le solfège, d'autres qui savent pas ce que c'est qu'un sol, alors on balance le tout dans une marmite, et après on goute...

Un mot pour la fin ?
Morts, vivants, bourrés, ou les trois à la fois, venez nous voir, les prochains concerts c'est le 23 avril à Dijon avec The Virus, le 16 mai en Bretagne aux jeux olympunks et le 12 juin à St Dié des Vosges avec Sham 69.

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